Quel est le Taux de Rendement Global (TRG) de votre ERP ?
Le taux de rendement global (TRG), souvent utilisé pour mesurer le rendement des actifs d’une organisation, peut aussi servir à mesurer la performance de votre système ERP. Découvrez en plus dans cet article!
Calcul et utilité du TRG
Bien connu dans les milieux manufacturiers, le TRG permet d’identifier des pistes d’amélioration de la performance en considérant les différents facteurs influençant l’efficience opérationnelle. Pour calculer le TRG, on multiplie trois indicateurs de performance distincts :
Taux d’utilisation des actifs analysés
X
Taux d’efficacité des actifs analysés
X
Taux de qualité des unités produites
= TRG
Exemple du TRG d’une ressource caractérisée par :
- Un taux d’utilisation de 80 %
- Un taux d’efficacité de 90 %
- Un taux de qualité de 95 %
Le TRG serait de 68,4 % (80 % x 90 % x 95 %).
Malgré des indicateurs de performance tous supérieurs à 80 %, le rendement global de cette ressource est insatisfaisant. Dans une entreprise visant une performance de classe mondiale, un actif opérant à un tel niveau ne livre pas la valeur ajoutée requise.
Le taux de rendement global des systèmes ERP
Ce concept d’analyse de la performance s’applique également en gestion des systèmes d’information. Pour mesurer la performance d’un système ERP à partir de son TRG, on utilise les composantes suivantes :
Taux d’utilisation/disponibilité des fonctionnalités pertinentes
X
Taux de qualité des données transactionnelles
X
Taux de qualité des données de base
= TRG d’un ERP
Données de bases et données transactionnelles
L’exactitude de l’information fournie par un système ERP dépend de celle des données qui y sont traitées. Celles-ci représentent la matière première des systèmes ERP : il s’agit des données de base et des données transactionnelles.
Les données de base sont généralement statiques. Il est cependant nécessaire de les mettre à jour périodiquement pour s’assurer de leur validité. Ces données servent de référence aux différentes transactions d’un système ERP : données de la fiche article, de la fiche client, de la fiche fournisseur, des nomenclatures, des gammes opératoires, etc.
Quant aux données transactionnelles, elles évoluent dans le temps en fonction du traitement de l’information. Il s’agit de données dynamiques supportant les opérations quotidiennes : bons d’achat, commandes clients, ordres de production, quantités en stocks, etc.
Ces données sont souvent générées à partir des données de base auxquelles elles se rattachent. Par exemple, les ordres de production pourront être générés en fonction de paramètres de gestion des stocks indiqués à la fiche article et à partir de la gamme opératoire qui spécifie les opérations à effectuer. D’autre part, les bons d’achat de matières premières pourraient être générés selon la nomenclature d’un produit manufacturé.
Fonctionnalités ERP de gestion de la chaîne d’approvisionnement
Les processus de la chaîne d’approvisionnement sont souvent au cœur des opérations supportées par les fonctionnalités des systèmes ERP. Du traitement des commandes clients à la facturation en passant par la planification des opérations, les approvisionnements et la logistique d'entrepôt et de distribution, les différents processus utilisent l’information générée et mise à jour tout au long de cette chaîne. C’est par ces fonctionnalités à haute valeur ajoutée que les organisations peuvent rentabiliser leur investissement technologique.
Toutefois, pour être performantes, ces fonctionnalités doivent pouvoir reposer sur des données disponibles et précises.
La criticité des données de base
Les données transactionnelles et les fonctionnalités ERP reposant en grande partie sur les données de base, il est crucial que ces dernières demeurent valides pour générer la valeur ajoutée attendue du système ERP. La mise à jour continue des données de base est un défi récurrent que la majorité des organisations ne parviennent pas à relever.
La justesse des décisions prises à partir des informations traitées dépend en majeure partie de la pertinence des données alimentant les fonctionnalités. Le système ERP est par conséquent souvent remis en question par ses utilisateurs.
Exemple de calcul du TRG d’un système ERP
Taux d’utilisation/disponibilité des fonctionnalités pertinentes
Nombre d’utilisateurs de systèmes ERP possèdent une connaissance limitée des fonctionnalités disponibles. Les conséquences : sous-utilisation du système et activités à faible valeur ajoutée dans l’exécution des processus. La mesure du taux d’utilisation des fonctionnalités pertinentes permet d’aligner les besoins de formation et de configuration du système d’information afin d’accroître l’efficience des processus supportés.
Dans d’autres cas, les fonctionnalités requises ne sont simplement pas présentes au système ERP. Si trop de fonctionnalités pertinentes sont absentes, il peut être justifié de remettre en question le système ERP en place. L’expérience démontre que les systèmes plus évolués comportent généralement les fonctionnalités nécessaires et que des développements de faible envergure peuvent être envisagés.
Envisageons pour l’exemple une organisation qui utiliserait et disposerait de 180 fonctionnalités, sur un total de 200 qui seraient pertinentes à ses opérations. Son taux serait de 90 %.
Taux de qualité des données transactionnelles
Une fois le statut sur les fonctionnalités complété, il faut s’assurer que les données permettant leur exécution soient précises. Les quantités en stocks, les ordres de production à fabriquer ou les commandes à livrer sont des exemples de valeurs qui doivent être valides pour nourrir les différentes fonctionnalités du système ERP supportant les processus de la chaîne d’approvisionnement.
Supposons pour l’exemple que 48 objets de données transactionnelles soient précis sur un total de 60. Taux de qualité : 80 %.
Taux de qualité des données de base
Tel que mentionné à plusieurs reprises, les fonctionnalités prennent leurs fondements dans les données de base. Ces données doivent impérativement être précises et le demeurer à travers le temps. La détermination des valeurs des champs des données de base est certes un élément clé, mais la fréquence de révision et de mise à jour de celles-ci est primordiale.
Toujours pour notre exemple, si l’on suppose que 4250 des 5000 champs pertinents possèdent des valeurs précises révisées selon un calendrier déterminé, le taux de qualité des données de base serait alors de 85 %.
Dans cet exemple, le rendement (TRG) du système ERP serait donc de :
Taux d’utilisation/disponibilité des fonctionnalités
90 %
X
Taux de qualité des données transactionnelles
80%
X
Taux de qualité des données de base
85%
Taux Rendement Global = 61,2 %
Nous rencontrons trop souvent des entreprises œuvrant dans un tel contexte de faible valeur ajoutée de leur système d’information ERP. L’approche que nous leur proposons alors vise tout d’abord à mesurer le TRG et comprendre l’origine des enjeux de performance du système ERP.
Notre méthodologie comprend une étape de diagnostic des processus où les fonctionnalités, les compétences des utilisateurs, la précision des données de base et transactionnelles sont analysées. À partir des écarts identifiés entre la situation actuelle et celle visée, des constats et recommandations sont formulés dans un programme d’amélioration. Contactez-nous!