Les progiciels de gestion intégrés (ERP) – Des outils puissants dans un marché complexe et qui peuvent apporter des bénéfices considérables
Article publié sur le site www.directioninformatique.com
Le Groupe Créatech
Les progiciels de gestion intégrés sont de plus en plus la norme dans les organisations soucieuses d’efficacité, de performance et de leur service à la clientèle. En anglais, on regroupe ces systèmes d’information sous le vocable « ERP », pour « Enterprise Resource Planning ». Cette chronique décrit ce qu’est un progiciel ERP, comment se segmente le marché et quels en sont les bénéfices.
Qu’est-ce qu’un ERP?
Les progiciels ERP sont le fruit d’une maturation de près de trente ans de logiciels de gestion et permettent maintenant de gérer presque tous les secteurs opérationnels d’une organisation. Parmi les modules ERP les plus courants, on compte ceux des finances, de la fabrication, de la distribution, de la gestion des stocks, du service à la clientèle (ou CRM – « Customer Relationship Management ») ainsi que de la gestion de la chaîne d’approvisionnement et du commerce électronique.
Ces puissants outils se tournent maintenant vers l’extérieur et facilitent l’intégration des transactions entre partenaires commerciaux, qu’ils soient clients ou fournisseurs; c’est ce que l’on nomme l’ERP II, ou simplement ERP.
Les systèmes intégrés de type ERP sont en voie de remplacer la plupart des systèmes « maison », car le coût pour développer, mettre en place et entretenir un progiciel intégré sur mesure est énorme par rapport aux excellents produits disponibles sur le marché et qui intègrent déjà les meilleures pratiques de gestion.
Les progiciels ERP déclassent aussi de plus en plus la démarche qui consiste à adopter le meilleur outil disponible pour chaque tâche, appelé en anglais le « Best of Breed », et exige généralement des interfaces ainsi qu’une formation du personnel trop coûteuses.
Un marché segmenté en trois niveaux
Le marché des progiciels ERP compte des milliers de produits différents à l’échelle mondiale. C’est donc un marché complexe, dans lequel seuls des experts naviguent aisément. Heureusement, pour simplifier un peu les choses, le marché de l’ERP se segmente en trois niveaux, ou « tiers » en anglais.
Au niveau un, où l’on trouve les systèmes les plus puissants mais aussi les plus coûteux, s’affrontent une poignée de produits très complets qui sont offerts à l’échelle mondiale par quelques géants spécialisés avec, généralement, des intégrateurs de systèmes triés sur le volet. Ces systèmes ciblent surtout la grande entreprise, mais on les implante maintenant avec succès dans de nombreuses entreprises de moyenne taille, car les délais et les coûts de mise en place on fortement diminué depuis quelques années, principalement en raison de la solide expertise d’intégrateurs réputés. Au niveau un, il faut prévoir un investissement d’au moins six cent mille dollars, et souvent beaucoup plus, selon le nombre de modules et d’utilisateurs ainsi que la complexité des processus à automatiser.
Au niveau deux, l’on trouve des progiciels ERP un peu moins puissants et nettement moins coûteux qui sont offerts par de nombreux éditeurs à l’échelle mondiale, la plupart du temps à l’aide de partenaires locaux qui se chargent de la vente, de la mise en place ainsi que du service à la clientèle. Ces progiciels s’adressent surtout aux entreprises de moyenne taille ou aux filiales des grandes sociétés. De nombreuses organisations plus petites les adoptent maintenant aussi, ce qui leur permet de concurrencer aux plus grandes entreprises et de soutenir leur croissance. Au niveau deux, il faut prévoir un investissement de cent à six cent mille dollars environ.
Au niveau trois, l’on trouve un grand nombre de petits progiciels, qui méritent ou pas l’appellation ERP, mais qui offrent néanmoins aux petites entreprises des fonctions utiles, à des coûts raisonnables et avec une mise en place généralement assez simple. Les prix de ces progiciels varient énormément; à ce niveau, un système complet peut coûter entre cinq et cent mille dollars, selon le progiciel et l’envergure du système.
Cette segmentation en trois niveaux est parfois quelque peu imprécise, car les producteurs de progiciels souhaitent bien sûr étendre leur marché vers le haut et le bas, dans cette hiérarchie.
Les coûts approximatifs mentionnés ci-dessus incluent normalement les infrastructures informatiques, les licences d’utilisation des progiciels, le coût du personnel impliqué ainsi que l’assistance externe qui est généralement indispensable pour réussir efficacement la mise en place d’un système ERP.
Quels sont les bénéfices d’un système intégré?
Les progiciels ERP peuvent être extrêmement utiles, et même indispensables, car ils peuvent réduire les erreurs et les délais coûteux, améliorer le service à la clientèle et augmenter l’efficacité opérationnelle.
Un progiciel ERP performant et bien intégré, qui automatise des processus efficaces, peut contribuer considérablement à comprimer tout le cycle des produits, allant de la conception à la vente ainsi qu’à la production, à la logistique et au service après-vente.
Une entreprise qui se dote d’un tel avantage concurrentiel devient plus agile, rapide, efficace et performante qu’elle ne l’était auparavant. Elle se démarque donc de ses concurrents moins bien organisés.
Pour une entreprise qui veut être parmi les meilleures dans son secteur et qui veut contrer efficacement la concurrence à l’échelle locale ou mondiale, un bon progiciel ERP n’est plus une option mais une nécessité.
Comment s’y prendre pour réussir une implantation ERP?
C’est ce que notre prochaine chronique expliquera, dans quelques semaines. À suivre…